*groupement des deux divisions lÉgÈres française libres du moyen-orient
* ou Forces Françaises du Western Desert (F.F.W.D) EL ALAMEIN Octorbre 1942
commandant les f.f.w.d.
Général de larminat
etat-major, companie de q.g. 50
lieutenant fÉnaux
Première Division Légère :
Général Koenig
Cie Q.G. 51
Lt Muracciole
2e B.L.E.
Col Amilakvari
1e B.I.M.P.
Cdt Bouillon
22e C.N.A.
Cap Lequesne
1e R.A.
Cdt L. Champrosay
1e Bon F.M. D.C.A.
C.C. Amyot d’Inville
Cie A.C. 1
Cap Jacquin
1e Cie T.
Cap Renard
101e Cie Auto
Cap Dulau
Atelier Lourd n°1
Cap Bell
Intendance
Int Bouton
Gr d’Exploit. n°1
Lt Foussat
Gr Sanit. Divis. n°1
Méd.-Cdt Vignes
Services Diverses(1)
Ambul. Chir. Lég.
Méd.-Cdt Durbach
Hôp. Camp
Hadfiels-Spears
Méd.-Cl Vernier
Deuxième Division Légère :
Général Cazaud
Cie Q.G. 52
Lt Bélan
1e B.L.E.
Cdt de Sairigné
B.M. 11
Cdt Langlois
B.M. 5
Cdt Gardet
1e G.A.C.
Cdt Marsault
G.A.C. n°2
Cap Magendie
2e Cie S.M.
Lt Hulin
2e Cie T.
Cap Huet
102e Auto
Cap Baquié
Atelier Lourd n°2
Cap Bagier
Intendance
Int Perrat
Gr d’Exploit. n°2
Lt Bertrand
Gr. Sanit. Divis. n°2
Méd.-Cap Lelavenne
**Free French Flying Column : Colonne Volante
1e Régiment de Marche de Spahis Marocains
Cdt Rémy
1e Cie de Chars
Cdt Divry
Soit au total 6 318 hommes.
*Période du 30 juin au 30 novembre 1942
Les mois de juillet août et septembre 1942 sont employés par les deux Brigades Françaises Libres Indépendantes à se reposer en Egypte, à se regrouper et à se reconstituer après les très grosses pertes des mois précédents.
Le BM 2 quitte le 1e B.F.L. s’installer au Liban il partira ensuite pour Madagascar. (II se retrouvera en 1945 devant la poche de Royan).
Les rescapés du Bataillon du Pacifique et ceux du Bataillon d’Infanterie de Marine sont regroupés pour former le Bataillon d’Infanterie de Marine et du Pacifique (B.I.M.P.).
Le 3e Bataillon de Légion Etrangère est dissous ses hommes vont compléter les rangs du 2e
Bataillon. Le BM. 3 est rapatrié au Tchad ; il sera par la suite fondu dans le Régiment de Tirailleurs Sénégalais du Tchad qui fait partie de la Colonne Leclerc. Le B.M. 5 formé au Cameroun est incorporé à la 2e B.F.L..
Ainsi refondues, les deux Brigades Françaises Libres perdent leur indépendance deviennent la 1e
et la 2e Division Légère Française Libre du Western Desert (F. F. W. D.) et sont placées sous le commandement du Général de Larminat
C’est sous cette forme que les Français Libres prennent place le 11 octobre 1942 dans les rangs de la VIIIe Armée Britannique disposée à El Alamein en Egypte depuis la mer jusqu’à la dépression de Kattara pour contenir l’Afrika Korps. La 1e Division Legère au sud du dispositif en
bordure de la dépression et face à la falaise d’Himeïmat, la 2e D.L.F.L. au centre.
Le 23 octobre 1942, avec de très puissants moyens, le General Montgomery qui a pris le mois précédent le Commandement de la VIIIe Armée Britannique déclenche la bataille d’El Alamein pour repousser les troupes du Maréchal Rommel en Tripolitaine, au moment où les Alliés se préparent à débarquer en Afrique du Nord.
La 1e Division Légère a pour mission de s’attaquer aux contreforts de l’Himeïmat et d’attirer sur elle les blindés de l’Axe dans le secteur sud alors que la percée sera tentée au nord par les Ecossais les Néo-Zélandais et les Australiens Après 11 jours de très violents combats, les troupes adverses perdent pied et entament leur retraite le 4 novembre 1942 vers Tobrouk et Benghazi.
Montgomery entreprend immédiatement la poursuite (Opération « Super-Charge ») avec ses troupes les plus rapides. Seul des deux D.L.F.L. le Bataillon d’Infanterie de Marine et du Pacifique avec le Free French Flying Column fera partie de l’opération qui se prolongera jusqu’en Tunisie. Le gros des Forces Françaises Libres reste tout d’abord sur place pour nettoyer le champ de bataille puis est transféré le 30 novembre 1942 dans la région de Gambut où il assurera la protection des aérodromes et des pistes de ce secteur.
(1) Matériel, parcs, trésor, poste, prévôté, justice militaire, aumônerie,
dépôts, centres d’instruction, etc.
Le 23 octobre 1942, l’énorme machine de guerre mise au point par MONTGOMERY démarre enfin.
Le ciel s’embrase sous l’effet d’une préparation d’artillerie étonnante. Les premières vagues partent à l’attaque sans se douter qu’en ce moment, elles font changer la victoire de camp. Le général anglais a décidé d’effectuer la percée décisive au Nord, le long de la côte, et pour ramener secrètement en ce point ses blindés qui se trouvaient jusqu’alors dans le Sud, face aux panzers allemands, il fait appel aux français de la 1e Brigade, qui auront à effectuer une diversion sur le plateau de l’HIMEIMAT , à l’extrême, occupant à la hâte un front de 12 kilomètres sur la gauche du dispositif britannique large de 60 kilomètres. C’est à peine s’ils auront le temps de faire quelques reconnaissances, qu’importe !
Le 23 octobre à 19 heures, la 13e Demi-Brigade de Légion étran g ère que commande le lieutenant-colonel AMILAKVARI reçoit la mission de contourner par le Sud, puis d’attaquer l’escarpement de l’HIMEIMAT, puissante masse rocheuse qui domine le champ de bataille.
L’objectif est à une dizaine de kilomètres du point de départ.
A 23 heures, un premier champ de mines est franchi et, à 1 heure du matin, le 1e Bataillon se heurte à des falaises à pic, balayées par des tirs de mitrailleuses. Il ne peut accéder au plateau.
A 5 heures, le 2e Bataillon, s’élance à son tour et parvient à prendre pied sur l’objectif . Lorsque le jour nait, des blindés ennemis contre attaquent sur le plateau. Or, les canons antichars n’ont pu être hissés sur l’escarpement ; impossible de tenir contre les chars, il faut se replier sous le feu des mortiers , de l’artillerie et des chars ennemis qui ne laissent aucun répit à nos unités dispersées sur la plaine de sable en contrebas.
C’est alors que le lieutenant-colonel AMILAKVARI est tué par un obus avant d’avoir pu atteindre cette position.
Ainsi disparut, pleuré par tous ceux qui l’ont connu ou simplement approché, Dimitri AMILAKVARI, prince géorgien, chef énergique et calme, qui toujours montra pour la bassesse et la mort le dédain et le mépris d’un grand seigneur.
Pendant l’action, les auto-mitrailleuses, les canons autotracteurs du 1e R.M.S.M, les chars de la compagnie Divry, ont, dans un terrain sablonneux, appuyé sur le mouvement et protégé la retraite. Seuls en pointe après l’action, ils ont conservé une grande partie du terrain conquis.
Le coup de butoir a été si brutalement donné que le commandement allemand croit qu’il s’agit là du principal effort de rupture. Aussi dépêche-t-il vers le sud des troupes et un matériel qui feront défaut au Nord.
Ainsi le sacrifice des Français facilitera la rude tâche des AUSTRALIENS de la 51e Division d’Highlanders qui ont à ouvrir dans le secteur Nord une brèche. Dans cette brèche, deux divisions blindées, défonçant le front germano-italien, fonceront, prenant à revers les défenseurs et les contraignant à entreprendre une retraite qui ne s’achèvera que par la capitulation totale.
De son côté, la 2e Brigade française participe à la bataille, à 10 kilomètres au nord de l’Himeimat. Rattachée à la 50e Division BRITANNNIQUE , celle ci et la 1e Brigade , qui effectue une relève au Sud, prennent part à l’assaut des positions défendues par la Division Folgore et le Kampfgruppe de parachutistes Buckhardt.
Après une bataille de 20 jours, les Panzerdivisionen 15 et 21, les Divisions légères 90 et 164, les Divisions Folgore, Pavia et Brescia du Xe Corps italien, les Divisions blindées Ariete et Littorio, la Division motorisée Trieste du XXe Corps, les Divisions Trento et Bologna du XXIe Corps ont été détruites. 30 000 prisonniers ont été faits dont 9 généraux et un butin considérable.
C’est à ce moment, le 2 novembre, que la radio apprend au monde entier le débarquement allié en Afrique du Nord.
Malgré leur légitime désir de partiper à la poursuite des restes de l’Afrika Korps, la 1e et la 2e Brigades passent alors en réserve de la VIIIe Armée et attendent plusieurs semaines .
C’est le temps où chaque soir, couchés dans le sable encore chaud, sous l’immense coupole du ciel d’Orient, les Français écoutent, tous feux éteints, à 9h30, l’émission londonienne des « Français parlent aux Français » puis, quelques minutes avant 10 heures, la mélancolique chanson de Lily Marlen
Venue de Radio-Belgrade, cette chanson berce, dans les deux camps, la nostalgie des soldats, et la VIIIe Armée, dorénavant, la considère comme prise de guerre, et en fait sa chanson de marche.
Après la bataille d’EL ALAMEIN, seuls le BIMP et le 1e Régiment de SPAHIS MAROCAINS ont suivi la VIIIe Armée dans son offensive.
Et le 28 janvier 1943, à TRIPOLI, ils rencontrent la colonne LECLERC venue du Tchad à travers le FEZZAN italien .
Ensemble, ils vont combattre en TRIPOLITAINE et dans le Sud-Tunisien.
En février 1943, la 1e DFL voit officiellement le jour. Le général de LARMINAT regroupe, dans la région comprise entre BARDIA et TOBROUK, tous les éléments français et les organise en grande unité.
La 1e Brigade qui a toujours eu les éléments d’une Division en forme de noyau. La 2e Brigade est venue de Syrie. Des éléments d’artillerie de DJIBOUTI viendront les renforcer.
L’espoir de reprendre le combat, de retrouver et de libérer en même temps une terre française, vit dans tous les coeurs . C’est une période d’instruction intense sous le signe de l’entrain et de la bonne humeur.
Au mois d’Avril, les convois de la Division parcourent par étapes les milliers de kilomètres de la route de Tripoli.
A la Cyrénaïque montagneuse, verdoyante et fertile, succède l’interminable désert de TRIPOLITAINE, coupé ça et là par les exploitations abandonnées des colons italiens.
*EN SAVOIR PLUS
**Sur notre site
La participation française à El Alamein par le général Saint Hillier La photothèque
**Ressources externes
De Bir Hacheim à El Alamein Cahier n°10 de l’Epopée de la 1e Division Française Libre. Revue de la Fondation de la France Libre n°37 La Bataille d’El Alamein, sur le site Chemins de Mémoire Blog Charlepin Travel blog.org VIDEO payante : El alamein et Koursk : les plus grandes batailles de chars de l’histoire Film sur la Bataille d’El Alamein