Ce qu’a su faire, pour la France, la 1e Division française Libre,
Ce qu’elle a su faire par le coeur, le corps, les armes, de ceux qui en étaient,
Ce qu’elle a su faire avec ses Chefs, KOENIG, BROSSET, GARBAY, ses officiers et ses soldats,
C’est un des plus beaux morceaux de notre grande Histoire,
C’est un rocher que les vagues du temps ne pourront détruire jamais.
C’est, pour toujours, un défi lancé à ceux qui doutent de la France.
C. de Gaulle – 27 février 1946.
A ceux de la 1e Division Française Libre,
Vous n’avez pas eu peur de grandes actions.
C’est pourquoi vous ne craignez rien de l’hsitoire.
C. de Gaulle – 8 mai 1957
Ces compagnons qui furent les premiers à répondre à mon appel et qui depuis ont sans répit prodigué leur dévouement appartiennent aux troupes du général Garbay.
C. de Gaulle – Mémoires de guerre
Les français qui ont répondu à l’appel du Général de Gaulle sont partis de partout. Leurs itinéraires ont convergé vers les Forces Françaises Libres qui cherchaient dans une étonnante marche à l’Étoile, celle de l’Arc de Triomphe, l’adversaire où qu’il soit.
Général Brosset
« Aux volontaires qui, par leur valeur, leur discipline, leur courage et leur esprit de sacrifice lui ont donné la victoire, le Général KOENIG a légué cette phrase d’un de ses ordres du jour qui traduit sa morale intime et sa modestie : Vous avez fait votre devoir. Votre récompense est d’avoir pu le faire’ ».
Le monde a reconnu la France, quand à Bir-Hacheim, un rayon de sa gloire renaissante est venue caresser le front sanglant de ses soldats.
C. de Gaulle – 18 juin 1942
Le 14 novembre (1944) , une attaque générale ébranlait, de la Mer du Nord à la frontière suisse, le front des armées ennemies.
A l’aile droite du dispositif allié, la 1e Armée Française devait, pour libérer la Haute-Alsace, forcer le seuil de Belfort que défendait, sur des positions préparées de longue date, un ennemi résolu à tenir à tout prix.
C’est à cette tâche que notre Division a été employée, et c’est dans ces conditions invraisemblables, privés de votre chef ** au moment critique, avec des cadres épuisés, des recrues à peine instruites, qu’attaquant et man œ uvrant sans répit, vous avez dans la neige et la boue, enfoncé le front ennemi et ouvert le passage aux blindés.
Le Gal Eisenhower, Cdt en chef, le Gal de Lattre de Tassigny, Cdt la 1e Armée, le Gal de Montsabert, Cdt le 2e Corps d’Armée, sont venus eux-mêmes vous exprimer leur gratitude et leur admiration.
Toutes ces louanges, nous les offrirons en hommage à la mémoire de votre chef et de vos camarades disparus ; car c’est dans leur souvenir, dans votre douleur et votre fierté, que vous avez su trouver l’énergie et l’abnégation nécessaires à la Victoire.
Cest par le sacrfice de tous, anciens FFL, soldats du Maquis, jeunes recrues, que la Division, plus homogène et plus alerte que jamais, vient de remporter l’un des plus magnifiques succès de la Libération.
Général de Brigade Garbay, Ct de la 1e DFL, 27 novembre 1944
** : le Général Brosset, victime d’un accident le 20 novembre 1944
* »MA DIVISION,vous voulez savoir ce qu’est pour moi ma Division ? Pour moi et les autres ? La 1e D.F.L ? » Interview du Général BROSSET le 23 octobre 1944
Elle est comme une fille, une fille susceptible, bien douée, capricieuse, difficile, et, quand elle veut, charmante. Elle a des excuses à ne pas être comme tout le monde : elle s’est formée en courant le monde.
Née à Narvik, la première en Angleterre, elle a commencé sa carrière par un tour d’Afrique, comme on faisait autrefois, pour s’affirmer, son tour de France.
Elle n’était encore qu’un espoir, un espoir qui s’est affirmé en Erythrée où elle a fait ses premières armes en 1941. Confirmée en Syrie, adolescente au départ en Lybie, elle n’avait pas encore tous ses moyens , matériellement, car la valeur n’attend pas…et moralement, elle s’est prouvée avant que d’être tout à fait adulte, à Bir-Hacheim, digne d’être comparée aux meilleures troupes du vieux passé français – d’où un incomparable prestige en arrivant en Afrique du Nord.
Après avoir combattu et vaincu en Tunise, elle a pris toute sa taille en s’agglomérant des sympathies, des sympathies agissantes.
Tout à fait elle-même, en pleine possession de tous ses moyens, elle est partie pour l’Italie, sure d’elle même. Le 11 mai, elle venait d’arriver sur le Garigliano quand s’est déclenchée l’offensive pour Rome. là s’est affirmée sa bonne étoile. C’est une grande Unité qui a de la chance. Elle est un peu flirt et les succès l’ont grisée. Elle flirte avec la mort, un peu trop, c’est ce qui m’attriste parfois : elle y laisse des plumes, mais elle est un être vivant auquel il faut tout pardonner (…).
Les crises d’effectifs n’existent pas pour elle.
Elle était surout noire, elle est devenue blanche. Coloniale à l’effectif de cinq bataillons, elle a dû se séparer de ses fidèles Noirs ayant changé de climat*.
Elle a retrouvé la France avec joie ; on lui fait fête, et les français sont venus nombreux remplacer leurs frères d’Afrique qui repartent chez eux porter notre bonne parole.
(…).
Maintenant, il est évident que je suis partial ; venez avec moi dans ma Jeep la surprendre vous même ; nous allons en faire le tour…
(Propos recueillis par Mauride Druon le 23 octobre 1944, et radiodiffusés le 21 novembre 1944, le Général Brosset ayant été tué la veille, le 20 novembre 1944.
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