Le ciel était si bas, si grand, si seul.,.
La neige tombait drue… on eût dit un linceul.
Nous n’osions plus bouger., tapis au fond des bois
Figés que nous étions, par un intense froid.
Autour de nous…silence…chacun avait espoir,
Que rien ne troublerait l’accalmie de ce soir.
Et le ciel et la neige intimement fondus
faisaient… qu’on avait peur… de leur marcher dessus..
Puis, soudain, devant nous…surgissent des fantômes
Tous habillés de blanc…ce sont les fantassins
Qui précèdent les chars… c’est l’heure du destin
Immuable, implacable…l’homme s’oppose à l’homme.
Et la mêlée s’engage, atroce, au corps à corps
On se bat au poignard, chacun défend son sort.
Il faut tenir, tenir encor’, avoir beaucoup d’audace
Car nous touchons au but…nous sommes en ALSACE.
C’est ainsi chers amis, voici déjà longtemps
Que des soldats de FRANCE se battent ardemment
Pour rendre à chaque humain, son honneur, sa fierté
Lui permettant de vivre, heureux… en LIBERTE.
à MONTPELLIER le 1e Décembre 1990
GILLES Maurice 1e Bataillon du Génie
Laisser un commentaire