Voici un train arrêté.
D’abord il m’apparut
comme un train ordinaire.
Transport de marchandises vers l’Est !
Sûrement !
Tout est reposant. Et la forêt ne dit rien.
Un oiseau passe en me frôlant le visage…
Tout est fermé, les wagons cadenassés.
A première vue, tout est normal !
On raconte tellement d’histoires
En ces temps de guerre !…
Des contes de fées, sans description réelle !
Une voix appelle…
De l’eau, de l’eau, s’il vous plaît.
Je n’avais pas d’eau !
Je lui tendis mon bouquet de fleurs sauvages
que je venais de cueillir !
Il mangea les fleurs et les tiges avec !…
Je courus à la mare voisine,
Quand je revins… le train était parti.
On ne savait pas !
On a su qu’après
Qu’ils étaient tous morts
En Pologne ! A Auschwitz !
Il paraît que le gaz ça tue vite, vite,
Schnell !
A peine le temps de souffrir,
Mais il faut si longtemps pour mourir !…
Nul ne saura jamais à quoi ils pensèrent
à cet instant là !!
A quoi bon renouveler les mémoires.
A quoi bon détailler le monde.
Les nazis avaient tout oublié !
Même les cris des suppliciés…
L’Holocauste !
Il a existé ! Il existe encore !
au Proche Orient !…et ailleurs.
Rien n’a changé sur cette terre,
La Seine coule toujours à Paris,
L’oiseau fait son nid au printemps,
et le muguet n’oubliera pas de fleurir…
Rien n’a changé ! Sauf dans l’Univers
Où des milliers d’étoiles ont transporté
La transcendance des âmes dans l’éternité.
Un jour ils reviendront…
La tourmente aura cessé.
Miracle d’un jour profond
Sous un ciel éclairé.
Une page d’histoire venait de s’effacer !…
André Cayon
26 Octobre 2006
Laisser un commentaire