En ce mois de Mai 2011, alors que la Nouvelle-Calédonie s’apprête dans les tous prochains jours à commémorer le 70ème anniversaire du départ des volontaires du Bataillon du Pacifique, Yvette Quelen-Buttin, de retour de NOUMEA, a souhaité nous faire partager ses rencontres et ses photos, afin que nous nous rapprochions de cette île, si lointaine géographiquement, mais si proche de nous par le cœur et l’histoire. A.D.F.L Bonjour Yvette, Pour quelles raisons aller aussi loin pour passer vos vacances ? Y.Q-B. Mes enfants vivent à Nouméa. Ils avaient envie de me revoir. Ils ne viennent pas souvent en Métropole. A.D.F.L Comment avez-vous passé ce séjour ? Y.Q-B. Bien sûr, très bien. Je profitais de mes petits-enfants, mais aussi du soleil et de la chaleur. Le ciel est toujours bleu. Le rêve au quotidien lorsque l’on n’est pas obligé de travailler et qu’en Europe, il fait froid. A.D.F.L Avez-vous fait un peu de tourisme ? Y.Q-B. Pas beaucoup. Je n’avais pas envie de sortir de la maison. J’avais besoin de me retrouver dans le cocon familial après le départ d’André. A.D.F.L Quelques promenades peut-être ? Y.Q-B. Oui, bien sûr. Il y a de très beaux sites. Hyenguène avec sa poule, les chutes de la Madeleine, la passerelle Marguerite, sans parler de l’île de Lifou que j’ai beaucoup aimée et naturellement l’île des Pins, très recherchée des touristes. A.D.F.L Cette nature paradisiaque laisse-t-elle place à…l’histoire ? Y.Q-B. J’aime beaucoup l’Histoire. La France est liée à la Nouvelle Calédonie par différents épisodes. Les Français se sont installés là-bas au XIX siècle ; quelques militaires et fonctionnaires d’abord et bien sûr quelques aventuriers courageux qui ont fait souche sur ce Caillou. L’épisode du bagne n’est pas très heureux, mais cela fait partie de notre Histoire. J’ai visité le site de Teremba qui est entrain d’être restauré. Cet endroit fait l’objet aujourd’hui de spectacles son et lumière dignes du Puy du Fou en plein été. Et bien sûr, l’épisode de l’entrée du Bataillon du Pacifique dans la France Libre, en particulier dans la 1e DFL, avec le rassemblement des Calédoniens, Tahitiens, Walisiens et Futuniens par le Commandant Broche. Cela sera l’occasion de grandes festivités à Nouméa début mai pour le 70e anniversaire du départ de ces Volontaires. Le Colonel Le Floch a eu la gentillesse de me recevoir à Ploum où sont basés les jeunes du RIMAP de Nouvelle Calédonie. Après l’émouvante visite de la Salle d’Honneur, j’ai essayé de prendre quelques photos, pas très réussies d’ailleurs, des stèles commémorant le sacrifice des morts du Bataillon du Pacifique. Presque tous les jours je me faisais un plaisir de passer par la Promenade Jean Simon. C’est un site magnifique sur la baie de l’Orphelinat. Les stèles y sont également très belles. A.D.F.L. Avez-vous rencontré quelques Anciens ? Y.Q-B. J’ai essayé d’en réunir quelques uns. Malheureusement, je n’ai pu recevoir que Maurice Meunier et son épouse ainsi que Beth Dubois, la veuve d’Alain Dubois. Jean-Michel Porcheron, neveu de Charles Porcheron, Compagnon de la Libération, était aussi des nôtres. Ce fut un moment très agréable. De gauche à droite : Jean-Michel PORCHERON, mon frère J. MARFAING, Lt-Colonel en retraite promotion BIR-HAKEIM, ancien Marsouin, Beth DUBOIS, Héliane (belle-soeur de Beth) Maurice MEUNIER et son épouse Autre moment sympathique et non moins émouvant est ma rencontre avec Philippe GRAS, fils du Général Yves GRAS qui, le premier, a raconté le parcours de la 1e DFL et Michèle ARMENANTE-COURTOT, dont le papa servait au BM 4 au côté de mon premier mari le Commandant BUTTIN. Mon fils Noël les voit souvent. Je dois signaler que Michèle m’a confié le Journal de Guerre, au jour le jour, de son papa Julien ARMENANTE qui sera le bienvenu sur notre Site. Nous sommes au centre, Didier COURTOT et moi, encadrés des 3 enfants DFL : de gauche à droite : Noël BUTTIN, Michèle ARMANANTE-COURTOT, Philippe GRAS, et Christine BUTTIN, ma belle-fille François VERGES, Christine et Julie BUTTIN, Kathy DUBOIS-VERGES et Jacques, mon frère Enfin, au cours de mon séjour, j’ai eu l’opportunité d’évoquer l’histoire de la D.F.L et du Bataillon du Pacifique au cours d’une rencontre du Rotary Club.*** J’ai été émue de constater que mon évocation si succincte fut-elle, suscitait un grand intérêt et une écoute attentive de tous ceux et celles qui pour certains, découvraient cette page d’histoire. Ainsi, je suis heureuse de constater que la DFL rassemble toujours. Aller aussi loin, au bout du monde, se faire des amis et constater que nous sommes tous de la même famille , cela aussi est très émouvant. Et lors de mon prochain séjour, j’essaierai d’aller encore plus avant dans mes rencontres… c’est si enrichissant !
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